mardi 11 septembre 2012

Vers l'automne

Il arrive qu'en allant vers l'automne je me sente mélancolique, mais ça n'est pas le cas cette année. Pourvu que cela dure.

Je suis au contraire plein de peps, je fais du sport, j'écris, je travaille.

Les courses, les repas, fonctionnent tous seuls. Avec harmonie, même. c'est agréable. Cependant, je ne peux me départir de l'idée que ma vie n'a pas grand sens. Dans un environnement plutôt agréable, je ne peux travailler et joue le rôle un peu rasoir de la mère de famille. Mon mari ne m'en demande pas plus, c'est à dire, il ne s'attend pas à ce que je sois la plus paradigmatique des mères def amille, mais il me semble que c'est une grâce de sa part, un cadeau qu'il condescend à me faire, au lieu de me prendre telle que je suis. Ai je mauvais esprit ?

Nous aurions pu vivre une vie à deux, au lieu de cela, j'ai choisi (librement et avec curiosité) de l'accompagner dans la sienne. C'est seulement maintenant que je perçois les effets pervers de ce choix, et que je dois les combattre. Le bon côté, c'est que je mène ma vie à ma façon, je suis comme cachée dans un repli du monde, je peux rester en dehors des choses. Je suis dans une bulle. Le mauvais, c'est que je n'ai pas, justement, de prise sur le monde, et qu'au final, cela me gène.

C'est mon choix, j'ai cru qu'avec le boulot de mon mari, les choses se dérouleraient ainsi, et que ce serait bien.

Mais aujourd'hui, j'ai envie d'avoir des relations sociales correctes, des amies avec qui déjeuner les week ends, à inviter. Non pas des relations sociales de passages, mais de vrais amis. J'en ai assez de donner trop de temps et d'importance à la famille de mon mari, qui reste, finalement, presque la seule amarre dans mon univers en perpétuelle mouvance. Certes, les enfants en sont heureux mais si nous avions eu autour de nous, dans une ville ou une banlieue, un réseau d'amis, il serait possible d'opposer ce groupe amical à cette famille.

Lors que je me fais des amis, je traine ma famille à leur rencontre, mais il n'est que trop évident que ce sont mes amis. Mon mari se laisse trainer, et fait preuve de bonne volonté. Mais il n'adhère pas. Cependant, il n'a lui même pas d'amis.

Mais je ne veux pas me laisser abattre. Je rencontre tout le temps de nouvelles personnes, et je vais continuer. Si ce ne sont que mes amies, tant pis. Je les verrais seule, cela ne me dérange nullement.